jeudi 30 octobre 2014

Sprezzatura au Verre à Pied

 
samedi 15 novembre – à partir de 16 h
Les membres de Sprezzatura
seraient heureux de fêter avec vous la parution du numéro 6
L'Economie des évènements 
118 rue Mouffetard
Métro Censier-Daubenton

mercredi 8 octobre 2014

 
Les membres de Sprezzatura sont
heureux
 
de vous annoncer la parution
du numéro 6
"L'économie des événements".
 
Nous tiendrons un stand au
24e Salon de la revue
les 10, 11, 12 octobre 2014
le vendredi 10 de 20h00 à 22h00,
samedi 11 de 10h00 à 20h00
et dimanche de 10h00 à 19h30.
Espace d'animation des Blancs Manteaux
48, rue Vieille-du-Temple
75004 Paris
 
Possibilités de commande de la revue sur le site http://revue.sprezzatura.free.fr
 
Pas un acte, pas un événement, pas un lieu ne lui échappe, dit-on. Elle s'est organisée pour régner, elle habite chaque recoin du monde. L'économie se croit seule... Ce que poursuit l'économie humaine, c'est désormais l'anéantissement rentable des possibilités de la Terre. Le Désastre accompagne sa course.
 
Pourtant il n'est pas encore propriétaire de toute la surface habitable. Ici, là, des êtres humains cherchent encore à habiter, à "vivre selon", pensant que s'ils prêtent attention à la "loi du lieu", s'ils ne se plient pas à l'économie du ravage qui leur impose de tout exploiter, ils (re)deviendront dignes de séjourner sur la terre.
 
Ainsi se tient-on prêt à laisser la puissance du lieu se révéler, pour libérer une parole.

lundi 30 septembre 2013

Sprezzatura au Salon de la Revue



11-12-13 octobre 2013
Sprezzatura au
Espace des Blancs-Manteaux
48 rue Vieille-du-Temple
Paris

Nocturne vendredi 11 octobre: 20h-22h
Samedi 12 octobre: 10h-20h
Dimanche 13 octobre: 10h-19h30

jeudi 2 mai 2013

Deuxième rencontre avec Sprezzatura




 
31 mai – 18 h 30
Deuxième rencontre avec Sprezzatura
à l’occasion de la sortie du numéro 5
118 rue Mouffetard
Métro Censier-Daubenton

Retenir les ciels

 
Un film de Clara & Laura Laperrousaz

Chaque singularité se réengendre, n’admettant pas l’engluement dans la chaîne générationnelle.
François Meyronnis, Prélude à la délivrance

Aux jours du ravage des subjectivités, la communication est ruine.
Dans l’oasis crue du grand été, les cœurs sont de sable moulé aux formes éphémères. Gratuité, la splendeur du jeu d’enfant s’oublie dans l’écoulement nerveux du temps.
La tête de prophète d’Ézéchiel émerge. Il regarde sa femme : Iris. Elle, ne voit plus l’arc-en-ciel, la fleur des couleurs. Nulle part. La lumière lui est de seconde main, lointainement pur reflet ; Luna, sa fille, comprise, livrée au halo noir de la reproduction. La pesanteur en héritage. Luna promise au passé, agnelle menée sur l’autel de la sempiternelle répétition: enveloppée déjà des linceuls de la corruption, la radieuse joie d’enfance. Ombre portée, tranchée, violence des perpendiculaires. Tout peut arriver quand rien ne (se) passe. L’autre est mort(e). Particules suspendues – la légèreté alliée à la terre foulée rouge.
L’anniversaire s’annonce, de la naissance, de la plongée. Le père, la fille ont des jeux minéraux : il montre, elle compte, elle lance, ou lui. Ils regardent et voient, recommencent. La fraicheur habite les ricochets de sourires… Le jour s’avance.
La psycho-généalogie, ici, est sans psychologie. Pas d’objets, mais des choses, et tout parle. Et des coussins suppléent à la faille d’un amour. Les pommes, le péché flottent. Le jeu des mains produit ses ombres hors champ. Tout est symbolique, car tout est symbolique disait Bernard Lamarche-Vadel. Voyez les vivants vivre  et l’énigme s’éclaire. Quand bien même lancés au cœur d’un naufrage. Physiologies à vif, balançoire du temps.
Le repos devient l’improbable. Ézéchiel surgit de sieste comme d’une résurrection en négatif. Partie, perdue. Mère, fille, évanouies… L’horizon, le ciel de chacun sont-ils embrassables ?
Luna va où la nature s’ouvre. Le chant d’un coucou pourtant prévient, des coups de feu résonnent ; Iris marche au loin dans la déréliction du jour, s’éclipse. De Luna à Lila, de Luna à Lila de la chair-de-la-chair vivante au spectre perpétué : Un, Il. Vers Ça. Là où le quoi sexuel transit l’ivresse d’alcool et de conjuration.
Il récite : Iris, Iris, Iris… Confusion-fusion des prénoms ? Oui. Non. Passe magique de la poésie. Il la veille. L’eau ? Baptismale. L’enfant à naître… N’est pas nommé. Le ventre de la mère ? Jamais montré – entr’entr’aperçu, pas vu.
D’où vient alors que Retenir les Ciels soit dans la lumière comme dans son séjour ? C’est que le temps est la garde de la mémoire. Heidegger : « Nous regardons le danger, et dans ce regard nous percevons la croissance de ce qui sauve. »
Vous voyez du son – ça commence.
 StM